Photo © Inclunéa
Certaines personnes rencontrent des difficultés à autonomiser des gestes, des comportements du quotidien comme s’habiller ou se doucher, ce qui les maintient dans un état de dépendance. Les séquences visuelles permettent à la personne de se détacher de l’autre en s’appuyant sur une information visuelle claire et permanente. Les personnes avec peu ou pas de langage ont besoin d’un soutien supplémentaire pour mettre du sens sur les mots. Les images restent… les paroles s’envolent.
Séquencer avec des pictogrammes pour favoriser la compréhension
Un séquentiel, c’est aussi un moyen de maintenir des consignes ou des informations verbales (ex: “tu écris les jours de la semaine, ensuite tu fais le coloriage codé et enfin tu fais le puzzle”). Si on se contente de donner ces indications verbales à une personne qui n’accède que très peu au langage oral, le risque est de la mettre en difficulté. Là encore, le séquentiel pourra être notre allié.
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Le séquençage visuel est une succession de photos, de pictogrammes ou d’images qui permet de détailler une action en visualisant chacun de ses gestes (ex: lavage de mains) ou d’afficher une suite de tâches (ex: sur un poste de travail). Le but d’un séquentiel est de permettre à la personne de gagner en autonomie dans l'enchaînement de gestes ou de tâches du quotidien en aidant la personne à l’apprendre et à l’automatiser. Le principe à fait ses preuves et est simple à mettre en place.
Fabriquer un séquençage d’activités
Lorsqu’il s’agit de préparer la succession d’activités, il vous suffit de les prendre en photo, ou de les chercher dans une banque d’images, comme celle de pictoselector. Cependant, pour aider à généraliser une idée ou un concept, il est préférable d’opter pour des images ou des pictogrammes. En effet, une photo donne accès à un objet ou une activité bien précise (ex : la photo d’un puzzle) et si vous changez le support de l’activité (ex : changer de puzzle) et que ce n’est pas exactement celle de la photo, cela pourrait amener, pour certains, de l’agitation ou de l’incompréhension.
Une fois les visuels choisis, vous pouvez les imprimer sur une feuille pour qu'ils fassent tous la même taille (exemple 4 cm x 4 cm). Ensuite, vous les plastifiez et collez une petite bande de velcro doux sur l’arrière. Vos pictos sont prêts à être utilisés ! Vous pouvez les placer dans l’ordre chronologique sur le support de votre choix : une bande-phrase, un emploi-du-temps ou tout autre support que vous jugez adapté.
Fabriquer un séquençage d'activités Photo © Inclunéa
Utiliser un séquençage d’activités Pas-à-pas
Au début, la personne aura peut-être besoin d’être accompagnée (cela dépendant de son niveau cognitif), mais il sera important de vite penser à retirer votre aide. N’oubliez pas que le but de cet outil est de rendre la personne la plus autonome possible !
Certains comprendront rapidement l’utilité du séquençage, d’autres auront besoin que l’on prenne le temps de l’enseigner. Pour ce faire vous pouvez pointer l’image, puis faire avec elle l’action (guidance physique) ou réaliser l’action devant elle pour qu’elle vous imite (guidance gestuelle). Dans tous les cas, il est préférable d'éviter les indications verbales du type “regarde l’image”, “prends le même objet”, etc… car elles rendent davantage dépendant et sont difficiles à retirer’).
Si le séquençage concerne la mise en place d’un enchaînement de tâches, vous pouvez faire retirer l’image à chaque fois que la personne termine pour ensuite lui faire placer le visuel dans une boîte ou une pochette qui indique que c’est fini.
Utiliser les pictogrammes selon ses besoins Photo © Inclunéa
Vous savez maintenant à quoi sert un séquentiel et comment le fabriquer. Le meilleur moyen de réussir est de se lancer ! Faites-vous confiance ! Commencez par quelque chose de court et de simple, comme l'enchaînement d’activités puis une fois que vous maîtrisez le principe, étendez-le aux actes du quotidien. A vos plastifieuses ! 🤏