Communiquer, ce n’est pas que parler !

Communiquer ce n'est pas que parler - Inclunéa

Illustration © Inclunéa

On croit souvent que communiquer avec l'autre passe essentiellement par la parole. C'est une erreur, car, en réalité, la communication repose sur trois façons de transmettre un message : verbale, vocale et visuelle.

Mettre des mots sur des maux, la communication verbale

La communication verbale est le fait d’utiliser la parole pour transmettre un message, cela représenterait 7% de la communication selon la “règle des 3 V” (verbale, vocale, visuelle) du professeur Albert Mehrabian de l’université de Californie. Cette faculté apparaît de façon innée dès l’enfance. L’utilisation de la parole est composée de plusieurs éléments : le vocabulaire qui regroupe l’ensemble des mots que nous utilisons comme les sujets, les verbes, ou encore les adjectifs qui peuvent donner des phrases simples comme “ J’ai faim ”, “ Je veux..”. Ensuite, la complexité, qui consiste à être capable de tenir une discussion sur des sujets plus ou moins difficiles, ou qui nécessitent de connaître des notions comme par exemple le jardinage, le football ou encore la cuisine.


Un autre élément compose cette utilisation de la parole, c’est la clarté de ce que l’on dit. Pour que notre interlocuteur comprenne ce que nous lui communiquons, nos propos doivent être clairs et utilisés de la bonne manière comme lorsque nous indiquons la route à une personne.
Il faut aussi apporter de la précision lorsque nous communiquons verbalement. Le but est de transmettre nos informations avec certitudes et ne pas induire en erreur notre interlocuteur. Par exemple, lorsque vous expliquez une recette de cuisine à quelqu’un, vous devez être précis pour ne pas qu’il se trompe dans les dosages.
Savoir tenir une discussion dans la durée à aussi son importance, en effet selon le contexte, les discussions peuvent être plus longues que d'autres. Par exemple, pour un rendez-vous important, le fait de savoir tenir une conversation durant un certain temps est essentiel. Cette communication verbale est souvent associée à un ton, une intonation,... C’est ce que l’on appelle la communication vocale.

Blog Inclunéa - Communiquer, ce n'est pas que parler !La communication verbale et expressions du visage © Freepik

Haut et fort ! Avec la communication vocale

La communication vocale va au-delà de la parole. En effet, la communication vocale (également connue sous le terme de “prosodie”) implique le son de la voix et l’intonation mais pas seulement. Le débit à son importance dans une discussion, en effet la vitesse à laquelle nous parlons peut avoir un impact sur la compréhension de l’interlocuteur comme lorsque nous parlons trop vite par exemple. C’est un indicateur d’émotion comme le stress, la colère ou encore la peur. Le timbre et le volume s’ajoutent à cela, l'intonation que nous prenons et le fait de parler fort ou non permet de marquer notre assurance lorsque nous discutons avec quelqu’un par exemple. Toujours selon la règle des 3 V d’Albert Mehrabian, ceci représente 38% de la communication ce qui est une part relativement importante par rapport à l’usage simple de la parole. Souvent les gestes accompagnent la parole, on appelle cela la communication visuelle.

En un clin d’œil, la communication visuelle

Concernant la communication visuelle, il est important de savoir qu’un grand nombre de messages est transmis sans l’utilisation de la parole. Cela n’est pas forcément effectué consciemment, le langage corporel agit parfois sans que nous nous en rendions compte. Notamment par le biais de l’expression du visage.
En effet, un simple regard peut montrer ce que l’on ressent (colère, joie, tristesse,...), un sourire peut montrer notre amusement. Notre mâchoire peut elle aussi trahir nos émotions : crispée, lorsque l’on est en colère, ou ouverte, lorsque nous sommes étonnés. Les expressions du visage représentent une partie importante de la communication non-verbale, et sont universelles.
A cela s’ajoutent les gestes des mains et du corps qui permettent aussi de communiquer sans la parole : un hochement de tête qui montre une adhésion à un propos, des bras croisés pour montrer son mécontentement. Toujours selon l’étude d’Albert Mehrabian, cela représenterait 55% de la communication, ce qui signifierait que 93% de la communication se ferait sans le langage oral

Lorsque l’on reste sans voix, l’exemple de l’autisme

Une partie des personnes autistes ne parviennent pas (ou peu) à communiquer par le langage oral, ce qui pourrait faire penser qu’ils ne sont pas capables de communiquer. C’est sans compter sur le fait qu’ils utilisent la voix et les gestes.
Ils sont en effet capables de nous transmettre leurs intentions, leurs souhaits ou encore leurs émotions au moyen de beaucoup d’autres façons : par exemple des cris, pour manifester de la joie ou de l’excitation, l'utilisation d’écholalie (le fait de répéter systématiquement des mots ou des fins de mots de son interlocuteur) peut être parfois considéré comme un moyen de communiquer chez l’autiste. Mais deux fonctions font débat : la fonction de manifester une envie de maintenir le lien social sans en avoir les codes linguistiques et celle de s’autostimuler parce que c’est un comportement agréable.
Les gestes sont aussi beaucoup utilisés pour montrer à leur interlocuteur ce qu’ils désirent. Ils peuvent aussi approuver ou désapprouver grâce à un signe de tête. Enfin, l’expression faciale est aussi un moyen de communication très utilisé car il est réalisé inconsciemment pour la plupart du temps.

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Ces différentes façons de transmettre un message montrent qu’il n’est pas forcément nécessaire de parler pour communiquer. Et il existe des méthodes pour y pallier. La règle des 3 V d’Albert Mehrabian s’applique à tout le monde, en effet bien que la majorité de la population soit capable de communiquer verbalement, cela ne représente que 7% de la communication globale. En réalité, n’importe qui, y compris les personnes ayant des difficultés à communiquer verbalement, peuvent transmettre un message ou un ressenti notamment par le biais de la communication vocale ou visuelle qui représentent à elles deux 93% de la communication. 

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